Résidence russo-suisse
« ОКНО / WINDOW »
14.07-15.08 2020

Des changements rapides et totalement imprévisibles survenus dans le monde ont mis l'humanité dans des conditions inhabituelles. Aujourd'hui, nous avons les moyens qui permettent de communiquer avec les autres en étant n'importe où dans le monde. Nous pouvons voir instantanément des photos, des vidéos, entendre la voix d'une autre personne à distance. Mais quand nous sommes confinés chez nous, le seul contact physique avec le monde extérieur ce sont les fenêtre de nos maisons.





En résidence, nous avons réuni des artistes de deux pays, de villes différentes avec des cultures et des vies qui étaient différents avant la pandémie, mais avec des limites et des peurs qui étaient similaires tout au long de la pandémie. Chaque artiste a raconté son histoire. Dans ces histoires ils ont parlé de l'affrontement avec la pandémie, de l'expérience acquise pendant le confinement, des changements dans leurs vies, de peurs apparues et de tout ce qui était important.




Participants à la résidence :
Anna Sommer (Zürich),
Irene Schoch (Biel/Bienne),
Yannis La Macchia (Geneva),
Andrei Pokrovsky (Moscow),
Marta Zuravskaja (Saint-Pétersbourg),
Sayana Khomonova (Ulan-Ude).

Conservateurs de la résidence :
Anna Chefranova, Svetlana Lyadova.
Suivez le lien pour voir une collection des histoires et des illustrations de tous les participants (le lien sur Google Drive, 6 mb)

Illustrations et histoires des participants à la résidence:
Marta Zuravskaja
Yannis La Macchia
Sayana Khomonova
Anna Sommer
Andrei Pokrovsky
Irene Schoch
La troisième histoire racontée par Sayana Khomonova

Le confinement m'a donné quelques leçons.

Au début j'ai dû encaisser l'annulation du voyage à la foire du livre de Bologne, que nous avions prévu il y a six mois. Puis il est devenu impossible d'aller en Mongolie — ma famille et moi on vit dans deux pays, et voici que la Mongolie, est fermé et dieux sait quand elle ouvrira. Ensuite Oulan-Oudé a declaré le confinement stricte. Tout changeait si rapidement qu'à un certain point je suis tombée dans l'apathie et je restais coucheé en regardant tout bêtement mon plafond. Mais ma merveilleuse fille ne m'a pas laissé rester longtemps dans cet état — elle a toujours besoin d'attention. Nous nous promenions longtemps dans les bois.

Parce que je n'avais plus à courir, aller quelque part et planifier quelque chose, je me suis plongée dans la contemplation de la nature: les premiers perce-neige, la forêt qui se réveille de l'hiver, ma fille, qui se réjouissait du réveil de la nature — tout cela m'a ramenée à la vie. À un moment donné, j'ai pensé que j'ai été crée pour le confinement — je me sentais à l'aise dans ce rythme tranquille. Le printemps est le temps du jardinage et j'ai donc décidé d'aider ma famille à cultiver des pommes de terre mais force de trop travailler je me suis fait traumatisée à l'épaule droite. Donc, je ne pouvais pas bouger cette main, ni dessiner ni cuisiner. C'était un mois d'oisiveté forcée, très difficile pour moi. J'étais en colère contre mon corps, mes mains et toute cette situation et ensuite j'ai pensé que mon corps voulais peut — être me dire qu'on devait apprécier ce qu'on a aujourd'hui.

Pendant confinement et cet état difficile je voulais tellement communiquer avec du monde. Et un jour j'étais sur le balcon et j'au vu ma voisine avec deux enfants. Tout à coup, j'ai fait ce que je n'ai jamais fait-j'ai crié: « Attends ! » et j'ai couru dehors. On s'est parlé, a commencé à échanger et se promener ensemble. Cette communication m'a aidé, m'a fait changer des idées, oublier ma main blessé et l'impossibilité de dessiner, les nouvelles sur le virus.

Un jour après notre promenade j'ai vu le soleil couchant — il était grand et lumineux. Je sentais qu'il me réchauffait, me calmait, et me disait que tout irait bien. Ma main a commencé à se rétablir, je me mettais peu à peu à dessiner et à bosser. L'expérience d'une telle oisiveté a été instructive pour moi. J'ai compris que parfois ne rien faire est bon, que l'inaction est parfois la meilleure action.

Et pendant le confinement, ma chatte a accouché, et ces chantons ont embelli notre isolement.


« Le grand soleil me réchauffe »
« Le corbeau »
« Une fête Zoom »
« Irene est bénévole au magasin »
« La pièce de Martha à Saint-Pétersbourg »
« Le grand soleil me réchauffe »
« Un signe d'adieu... »
La quatrième histoire racontée par Anna Sommer

Le quartier où je vis maintenant, j'y ai déménagé il y a 10 ans. En ce temps-là c'était un quartier assez ordinaire avec le minimum d'infrastructure. Mais avec le temps, on a vu apparaître ici de nombreux bars, bistrots et cafés. Et voilà qu'il y a un bar en face de chaque fenêtre de notre maison et donc trop de bruit. Pendant le confinement — toutes les six semaines, les bars étaient fermés et j'ai enfin pu dormir en silence.

Lorsque la télévision a annoncé la fermeture de tous les magasins non alimentaires j'ai eu un peu peur — pour le travail, j'ai besoin de matériaux spécialisés du magasins pour les artistes. J'ai sauté sur le vélo et je me suis précipité pour acheter tout le nécessaire et m'en faire un petit stock. J'ai bien fait, car malgré le confinement j'avais toujours beaucoup de travaile à faire et j'ai été toujours occupé avec quelque chose. En raison de la pandémie j'ai dû annuler mon voyage au Canada, où devaient se tenir le Festival du livre et la présentation de mon nouveau livre. J'étais peu triste mais j'ai compris la nécessité de ces mesures.

Le matin, pendant le confinement, je n'avais plus à courir, je faisais la grasse matinée et prenais un petit déjeuner sans me presser. Je l'ai trouvé très commode. Mais le soir, je me sentais triste de ne pas pouvoir passer du temps avec mes amis, sourire et s'amuser avec tout le monde. Nous avons essayé d'échanger sur Internet — se réunir sur Facetime\Zoom. Mais pour moi, c'était complètement différent, pas aussi amusant et agréable que de voir les amis off ligne. J'ai commencé à remarquer que je devenais fatiguée et de mauvaise humeur plus vite du manque de communication quotidienne. Après quelques semaines du confinement, j'ai même commencé à faire des cauchemars dans lesquels mes proches tombaient malades.

La seule chose qui m'a permis de tenir était le soleil. Il est rarement caché derrière les nuages en Suisse, donc le temps était toujours beau.

Peu à peu, on a décidé de commencer à sortir avec des amis en gardant la distance sociale. On apportait des chaises et on se tenaient à une distance l'un de l'autre — mais c'était une vraie communication qui me manquait tellement.

« Une fête Zoom »
« André et le corbeau »
« Irene avec des livres »
« Le manteau de Martha »
« Le soleil couchant »
« Elle est revenu »
« Une fête Zoom »
La première histoire de Marta Zuravskaja


Ma courte histoire sur l'organisation d'un petit espace de vie et de travail, sur le cycle des objets dans un espace clos pendant la période du confinement. L'histoire d'un petit transformateur vivant avec une forme figée ressemblant à un cube de Rubik.

La pièce elle-même reste toujours la même, mais sa fonction change constamment: un atelier, une chambre, un gymnase, une salle à manger, un bureau d'ordinateur, un stockage de peintures et de dessins, de vêtements et de différentes choses en vrac. Que fait l'héroïne pour assembler le cube de Rubik et organiser correctement le petit espace? Quelle combinaison et disposition des objets correspond à l'usage actuelle de la pièce à un moment donné?

Par exemple, vous devez enlever le lit pour commencer à peindre et déplacez le scanner pour déjeuner. S'il est temps de commencer une séance d'entraînement sur Zoom, alors vous devez vous préparer et mettre un kimono. Et pour aller au lit, vous devez enlever l'équipement de sport, sortir les poubelles, mettre de l'ordre, etc. Bien que je vis toute la situation avec humour, dès que le printemps est venu dans notre ville après le froid des vents du Nord, j'ai fui à ma maison de campagne.

« L'autoportrait dans la pièce n ° 2 »
« Le bar imaginaire »
« Tout à coup, tout se retourna »
« Une pomme de terre »
« Irene se rappelle des mots russes »
« Corbeaux »
« L'autoportrait dans la pièce n ° 2 »
La deuxième histoire racontée par Yannis la Macchia

Le confinement m'a surpris en France, j'ai vécu dans un appartement à León, avec ma connaissance. Au début du confinement, j'ai déplacé chez moi toutes mes affaires de l'appartement que nous louions avec les amis pour continuer à travailler à la maison. Donc, avec l'arrivée de la quarantaine, rien n'a changé pour moi.

Un jour, après avoir appelé ma voisine, j'ai réalisé qu'elle ne répondait pas et j'ai décidé de vérifier ce qui lui arrivait. Je l'ai vue allongée sur son tapis de yoga et respirer à peine. Elle ne pouvait pas parler, elle ne pouvait respirer que sur le dos, et se lever était quelque chose d'incroyable pour elle. J'ai immédiatement appelé l'hôpital, l'opérateur m'a répondu: « Désolé, l'ambulance la plus proche ne pourra vous arriver qu'à deux heures du matin, mais à 5 kilomètres de vous, il y a un hôpital qui peut vous aider ». Tout ce qu'ils ont pu faire, c'est nous donner l'adresse de l'hopital. J'ai décidé que nous ne pouvions pas attendre. Alors j'ai appelé un taxi et l'y ai portée. Quand le chauffeur de taxi a réalisé que nous allions à l'hôpital et que la femme avait de la peine à respirer, j'ai vu qu'il s'énervait terriblement, car tout le monde était effrayé par les nouvelles sur le virus.

Nous sommes allés à l'hôpital, j'ai aidé une voisine à sortir et nous avons vu une sacrée file devant l'hôpital. Des gens perdus et désorientés et partout des informations confuses écrites à la main qui ne faisaient qu'embrouiller les choses. J'ai posé ma voisine sur la pelouse. J'ai eu la chance de rencontrer l'infirmier qui l'a examinée et a confirmé qu'elle présentait tous les symptômes du coronavirus. Mais en même temps, il a dit que cet hôpital ne pouvait pas l'aider. car ils n'acceptaient que les personnes testés positifs. Mes nerfs etait à vifs. On nous a refusé l'aide une deuxième fois. On nous a donné une autre adresse d'hopitale. Le chemin ne prendrait que 5 minutes pour une personne en bonne santé. Mais nous marchions pendant environ une demi-heure, je l'aidais du mieux que je pouvais. Il n'y avait pas de file d'attente dans le deuxième hôpital et nous sommes immédiatement allés au registre. Cependant, au lieu de l'aide attendue, nous avons entendu les cris : « vous allez infecter tout le monde ici! Elle a le virus ! » Nous n'avons pas été testés pour le coronavirus mais ils nous ont appelé la FEMA.

Toute une équipe de personnes en uniforme est arrivée. Ils ont mesuré la température, ont fait un prélèvement de sang et ont emmené ma voisine à l'hôpital. Le moment de son transport dans l'ambulance, c'était terrifiant — des gens en costume spécial et elle est toute seule. Je lui ai encore fait un petit signe de la main pour lui dire au revoir. J'ai pensé que c'était comme un signe d'adieu . Et cette pensée m'a fait un pincement dans le coeur.

Je suis rentré à la maison et fatigué je restais immobile sur mon canapé en me souvenant de tous ces derniers événements. Et puis, à deux heures du matin, quelqu'un a commencé à ouvrir la porte d'entrée — c'était ma voisine ! On lui a donné des médicaments, elle allait mieux et elle a été renvoyée chez elle. Donc ça s'est bien terminé. Mais ensuite, nous avons dû respecter la quarantaine.

« Le coronovirus. La quarantaine »
« L'ancien Garni. Le nid de corbeau »
« Les bars fermés et distanciation sociale »
« Petit chien. Cercueils et boîtes »
« Le Rubik's cube de Martha »
« Le soleil couchant. La chatte et les chatons »
« Le coronovirus. La quarantaine »
La cinquième histoire d'Andrei Pokrovsky

La pandémie n'a pas radicalement changé mon mode de vie. J'ai toujours passé la plupart de mon temps à la maison au travail ou au repos. Je n'ai pas eu d'histoires exceptionnelles pendant la quarantaine.

Pendant la quarantaine, j'ai lu suffisamment de nouvelles sur ce qui se passait à propos de la pandémie dans le monde et dans ma ville. J'ai également suivi le resserrement des restrictions à la circulation. Chaque jour, je regardais par les fenêtres pour voir s'il y avait beaucoup de peuple dans les rues, à quel point les rues avaient changé, si quelqu'un respectait la quarantaine ou si personne ne s'en souciait. J'ai eu de la chance: c'etait très confortable regarder le monde extérieur — j'ai une rangée de 4 fenêtres dans le mur plus grand que la taille humaine et une rangée de fenêtres dans le plafond. Les fenêtres donnent sur le territoire des bureaux, devant lequel pousse une série d'arbres, dont du houppier sont juste en face de ma maison. Quatre corbeaux vivent dans ces arbres depuis plus d'un et je les regardais tout le temps. Et parfois ils atterrissaient sur mon toit et marchaient à travers mes fenêtres, y laissant des morceaux d'OS non identifiés et d'autres débris...

Quand j'ai commencé à regarder beaucoup plus souvent par les fenêtres, j'ai commencé à faire de plus en plus attention à leur activité vitale, à leur comportement, à leur communication. J'ai remarqué que l'un des corbeaux avait disparu à un moment et n'apparaissait plus, et que les autres corbeaux pendant une semaine avaient pousser des cris indescriptibles et dégoûtants que je n'avais jamais entendus auparavant. Situation ornithologique urbaine complètement sans prétention dans le contexte de la «famine de l'information» entre quatre murs et de longue observation de ces oiseaux a excité mon imagination et a généré une forte empathie inexplicable qui ont sérieusement fait s'inquiéter du sort du quatrième corbeau. Elle n'est pas revenue bien que les trois autres corbeaux sont toujours là, même si elles ont également commencé à apparaître beaucoup moins souvent. Je suppose qu'elle est morte dans toutes sortes de circonstances, et les corbeaux restants ont ensuite crié pendant un moment à cause de l'anxiété ou de la nostalgie d'un parent.

En même temps, ce qui m'inquiétait le plus, c'était la fermeture de la frontière car pour moi, les voyages sont un aspect essentiel. J'ai eu la chance de pouvoir revenir de mon dernier voyage: en mars, juste avant le début de le confinnement, je me suis rendu en Arménie. Je n'y suis allé que deux jours, j'avais une tâche spécifique — une sorte de pèlerinage magique. L'histoire de ce voyage est longue et belle — j'ai réussi à travailler dans un endroit spécial. Peu de temps après mon retour, les frontières ont été fermées et le confinement a commencé et maintenant, bien que j'attends avec impatience leur réouverture, je me sens profondément satisfait d'avoir réussi à le faire avant que l'accès à ces lieux ne me soit bloqué indéfiniment.

« Arménie. Le Temple de Garni »
« Martha déménage à la maison de campagne »
« Le bar numérique »
« Camion poubelle au milieu de la rue »
« Martha déménage à la maison de campagne »
« La promenade sur le champ de pommes de terre vers la forêt. Le chaman ouvre la voie à la Mongolie »
« Taxi à l'hôpital »
La sixième histoire racontée par Irene Schoch

J'aimerais commencer mon histoire par décrire l'endroit où je vis. Bienne est une petite ville remplie de gens très différents, de nombreux artistes y vivent. Ma maison se trouve à côté d'une grande route qui mène aux montagnes et il me semble que les automobilistes qui roulent le long de cette route et voient ma maison pensent que les pauvres habitent ici. De plus, la couleur locale est présentée par un escalier raide et une morgue. Mais ce qui compense tout ça, c'est une vue fantastique sur les montagnes et la ville de nos fenêtres. De l'autre côté de notre maison, que les automobilistes ne peuvent pas voir, nous avons un jardin magnifique où nous pouvons rencontrer nos voisins, faire un barbecue et faire du jardinage.

Pendant le confinement je me suis engagé comme bénévole dans le domaine de livraison à domicile des produits d'un économat. C'était l'un des quelques magasins qui fonctionnaient pendant le confinement dans cet arrondissement. Selon les règles, seulement deux personnes pouvaient entrer dans le magasin, cela signifiait que les autres devaient rester dehors. Ils faisaient la queue en respectant la distanciation sociale. De toute façon, les gens communiquaient et c'étaient des moments assez touchants. À propos, l'une de mes voisines est une femme du Kirghizistan. Pendant le confinement, j'ai commencé à communiquer plus souvent avec elle et pratiquer la langue russe que j'apprenais autrefois.

Il est arrivé que pendant le confinement, j'ai pris le chien de mon amie. Je pensais que mes enfants le promèneraient et joueraient avec lui, mais finalement c'était moi qui le promenait la plupart du temps. Un jour, au cours d'une telle promenade, j'ai vu un camion poubelle au milieu de la rue et les deux employés qui se tenaient tranquillement à côté en buvant du café. En les passant, je leur ai demandé s'ils aimaient le confinement. Ils ont un peu ri, et puis ont répondu: « Nous l'aimons vraiment, car nous pouvons tranquillement et sans aucune pression boire une tasse de café et ne pas gêner la circulation des autres ». Après cela, je les ai rencontrés plusieurs fois: sous la pluie et par beau temps. Chaque fois que je les ai vus, je pensais: « Le confinement nous a réunis, aujourd'hui c'est beaucoup plus facile de nous approcher d'un inconnu et de lui parler, d'établir un premier contact les uns avec les autres ».

Le fait que mon mari travaille à la bibliothèque a rendu les jours du confinement plus beaux. Il nous apportait des livres et des CDs avec les films. C'était très important pour moi de lire et d'apprendre quelque chose de nouveau, c'était vraiment les nourritures de l'esprit pour moi.

Le confinement a certainement affecté mon travail, car j'ai dû ajourner tous mes projets et de m'occupper pleinement des enfants. Les écoles ont été fermées et tous les cours des enfants étaient à distance, même les cours de la musique et le sport. Nous avons beaucoup parlé aux profs, et j'ai aimé cette idée que de l'autre côté de la ville quelqu'un continue à consacrer son temps aux enfants en leur apprenant en toutes circonstances, en ligne.

Lorsque le confinement a pris fin, j'ai rendu le chien à son maître, les enfants sont allés à l'école.Tout à coup, mon mari et moi, nous avons eu la grippe (c'était exactement la grippe). Il était clair que nous étions très fatigués après le confinement.

« Quarantaine à Bienne »
« Quatre corbeaux »
« Le confinement. Anna précipite à vélo »
« Quarantaine à Bienne »
«Martha et le printemps»
«Une main blessé»
« L'hôpital »
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